A
priori, rien ne permettait à cette série de sortir du flot de
productions qui ne cessent de déferler sur nos écrans. Et pourtant,
c'est pour moi LA découverte de l'année.
Certains
comparent déjà son succès à celui de Game of Thrones (succès immédiat, générique magnifique, basée elle aussi sur une saga littéraire...), on lui
reproche un scénario trop alambiqué et manquant de
crédibilité...bref, à peine arrivée dans le paysage audiovisuel, Outlander divise. Voici
donc, développés en 5 points, les points forts de la série (selon
moi), qui j'espère, vous encouragerons à la commencer.
1-
Des personnages intrigants et attachants
Si
le profil de Claire, l’héroïne, peut sembler convenu, il faut
admettre qu'il est intéressant de suivre son évolution pendant
qu'elle tente de survivre en terres inconnues et de se demander
« Mais qu'aurais-je fais à sa place ? ». Là est
vraiment l'enjeu de ce personnage.
Par
la suite, on croisera un certain nombre d'énergumènes écossais
tous plus rustres les uns que les autres, mais qui permettent de
découvrir une autre culture. Peu développés dans cette première
partie de saison, on n'a qu'une hâte : découvrir de quoi sont
réellement fait Column et Dougal MacKenzie, leaders du clan et peut-être même plus...
A gauche : Dougal MacKenzie (Graham McTavish) et son frère Column (Gary Lewis) |
Autre
point ingénieux pour ce qui est des protagonistes : l'effet
miroir. Le Randall de 1945 vaut-il réellement mieux que le Randall
de 1743 ? Ces personnages posent la question de la nature
profonde.
Je
n'ose pas m'étendre plus sur le sujet afin éviter de spoiler ceux
qui n'ont pas encore commencés la série et qui, grâce à ce
géniallissime article, voudraient s'y mettre, mais vous m'avez
comprise : si on est loin de la complexité des personnages de
Game of Thrones, ceux d'Outlander ne sont pas non plus lésés, car
ils incarnent, chacun à leur manière, les différentes façons
d'appréhender la vie, l'amour, la mort, la famille etc.
2- Un
casting au poil de kilt
Et
pour tenir ces personnages, quoi de mieux que de s'entourer d'une
bonne bande d'acteurs ? Inconnus du grand public pour la
plupart, le casting est sans prétention et pourtant, il fait mouche.
Caitriona
Balfe (Claire) captive en femme hors de son temps, toute en retenue.
Sam Heughan (Jamie) nous fait irrémédiablement tomber amoureuse de
ce jeune écossais d'excellente composition qui a quand même son lot
de secrets et de souffrances. Tobias Menzies (Jack Randall/Frank
Randall, vu dans Game of Thrones en tant qu'Edmure Tully) montre
qu'il peut aussi bien nous émouvoir que nous glacer le sang. Graham
McTavish est lui aussi brillant dans le rôle de Dougal. C'est bien
simple, on ne sait plus quoi penser de lui !
Une
pléiade de seconds rôles vient compléter le casting, avec
notamment Gary Lewis en Column MacKenzie chef de clan, Duncan Lacroix
(Murtagh), Lotte Verbeek (Geillis)...dans des personnages plus ou
moins sympathiques sur lesquels on espère en apprendre plus (on ne
parlera pas des deux comiques de la bande, Rupert et Angus).
Caitriona Balfe (Claire) et Sam Heughan (Jamie) ont développé une belle relation, qui donne une magnifique alchimie à l'écran |
3-
Dépaysement garanti
Se
plonger dans Outlander, c'est voyager en Ecosse, à différentes
époques. Le passé et le présent (quelque peu lointain pour nous
maintenant) se côtoient, se touchent, particulièrement dans les
premiers épisodes.
C'est
également l'occasion pour nous autres, français, d'en apprendre un
peu plus sur l'histoire de l'Angleterre, mais surtout des rites et
coutumes écossaises. (Je ne suis pas historienne je ne saurais dire
si tout est véridique, mais partons de ce postulat...).
Bref,
si vous aimez l’Écosse, je vous encourage à regarder, rien que
pour les paysages magnifiques, les kilts et...les leçons de
gaélique ! Car oui, l'équipe de la série propose, en bonus,
d'apprendre à prononcer les mots utilisés fréquemment dans les
épisodes. Si vous voulez commencer, c'est par là :
https://www.youtube.com/watch?v=qOR_8tLUMTo
4-
Des musiques à se damner
Dans
la même veine que l'argument numéro 3, cela peut paraître
anecdotique, et pourtant, il est très clair que la musique joue un
rôle prépondérant dans notre approche des séries/films.
Et
ici, il y a de quoi s'évanouir de bonheur pour les amateurs de
musique celtiques. Elles rythment chaque épisodes et sont toutes
plus jolies les unes que les autres. Je ne vais pas m'étendre plus
(car il n'y a pas grand chose de plus à rajouter sur ce sujet), mais
pour vous mettre en appétit, voici le magnifique générique de la
série.
5- Le
pitch n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît
Avant
de commencer une série, il est normal de vouloir aller regarder un
résumé sur Internet (Wikipédia et Allociné sont nos amis). C'est
pourquoi je vous déconseille grandement de le faire en ce qui
concerne Outlander. Parce qu'en plus de spoiler les 8 premiers
épisodes (c'est pourquoi je ne le mettrais pas ici), ce synopsis
décourage pour rien : absence de contexte et résumé trop
grossier sont les ennemis de toutes les séries.
Voici
donc MON résumé : Claire, infirmière, part en seconde lune de
miel en Ecosse avec son mari, après la guerre (nous sommes donc en
1945). En voulant découvrir les mystères du cercle de pierre de
Craigh na dun, elle bascule en 1743, à l'aube de la rébellion Jacobite. Là, elle fera la rencontre des autochtones et devra
ruser pour tenter de sauver sa vie en attendant de trouver une
solution.
Pas
plus, pas moins. Sinon faute d'avoir lu le mien, vous pouvez tout simplement lire le résumé du livre dont est tiré la première saison : Outlander, le charbon et le tartan, de Diana Gabaldon.
La série est lente (il faut donc se savoir capable d'apprécier ce rythme), ce qui n'empêche pas de rester captivé pendant tous les épisodes. Oublions donc le résumé grossier d'Allociné et notons que, au delà de la forte présence de l'intrigue amoureuse, l'enjeu est surtout d'observer cette femme jongler entre deux époques totalement différentes, lutter pour survivre en terrain hostile et tenter d'apprivoiser et de comprendre ces femmes et ces hommes issus d'une autre culture que la sienne.
La série est lente (il faut donc se savoir capable d'apprécier ce rythme), ce qui n'empêche pas de rester captivé pendant tous les épisodes. Oublions donc le résumé grossier d'Allociné et notons que, au delà de la forte présence de l'intrigue amoureuse, l'enjeu est surtout d'observer cette femme jongler entre deux époques totalement différentes, lutter pour survivre en terrain hostile et tenter d'apprivoiser et de comprendre ces femmes et ces hommes issus d'une autre culture que la sienne.
Pour
l'instant, la série ne compte que 8 épisodes. Elle est en hiatus
jusqu'en avril, où l'on pourra enfin voir la fin de la saison 1.
Vous avez donc le temps de tenter l'aventure...à vos risques et
périls ! Alors, ça vous donne envie ou pas ?
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