18 octobre 2014

MARVEL's Agents of S.H.I.E.L.D : une première saison qui divise

L'équipe menée par l'agent Coulson (au milieu), de gauche à droite : Skye, Jemma Simmons, Leopold Fitz, Melinda May et Grant Ward

Créée par les frères Whedon, la série produite par MARVEL était l'une des nouveautés très attendues par les sériephiles, et évidemment par les fans de la franchise. Après 22 épisodes diffusés au long ces derniers mois, il est donc temps de faire un bilan de cette première saison, tantôt acclamée tantôt descendue. 
Après la magie du premier épisode, qui avait permis de passer en revue les personnages principaux tout en installant les enjeux de la série (combattre des forces inexpliqués), on a pu penser que le S.H.I.E.L.D nous menait en bateau : épisodes redondants, centrés sur Skye la marginale, sans liens entre eux, comme dans une série policière classique, et qui donnaient l'impression de tourner en rond en mettant en scène la même problématique à chaque épisode : "Skye est-elle digne de confiance ?". 
Au vue de la seconde partie de la saison (qui, on pourrait dire, commence à partir de l'épisode 7, jusqu'à la fin), ces débuts peuvent paraître risibles, et on se félicite d'avoir persévéré. Les épisodes se font enfin échos, et on réalise que les créateurs se sont en fait montrés malins : des évènements survenus au début de la saison prennent une importance capitale dans cette deuxième moitié, qui voit le S.H.I.E.L.D souffrir suite aux actions survenues dans Captain America, The Winter Soldier. Les personnages évoluent et se dévoilent dans un épisode clé (Turn, Turn, Turn) digne d'un thriller, ce qui n'empêche pas de s'intéresser aux autres questions lancées dans le reste de la saison (les parents de Skye, sa véritable identité, le mystère de la résurrection de Phil Coulson, le secret de Ward, le rôle de l'agent May, et j'en passe). L'arrivée de cet enjeu faisant suite au film Marvel permet de créer enfin ce lien qui manquait tant pour rendre la série crédible. Les spectateurs restés sur leur faim peuvent ainsi en apprendre plus sur l'avenir du S.H.I.E.L.D.  
Certes, la série à ses défauts : un début de saison trop lourd, des personnages qui mettent du temps à évoluer et à se dévoiler, un ton parfois trop léger faisant penser à une parodie (voir l'épisode final...), certains lui reprochent même de ne pas bénéficier d'effets spéciaux suffisants. Cependant, ce sont des protagonistes tels que les adorables Fitz-Simmons ou ambiguïté de l'agent Ward qui captivent plus que l'action, et on prend plaisir à voir les liens des personnages évoluer lentement, alors que tombent les masques. On peut donc estimer que le pari est réussi, car après tout, une série ne sert-elle pas à étaler le développement progressivement, de façon moins brutale que dans les blockbusters de la franchise auxquels nous sommes habitués ? Ce sont d'ailleurs les références constantes à l'univers Marvel dans sa globalité et les apparitions de personnages des films qui participent à notre plaisir en tant que spectateur (on appréciera particulièrement la venue de l'agent Maria Hill ou encore de Lady Sif, sans parler du guest surprise-pas-si-surprise-que-ça de The Beginning of the End). 
Cet épisode final promet un beau et intéressant début de saison 2, et après ce bilan mitigé (mais plutôt très enthousiaste, vous l'aurez remarqué) on peut espérer que des leçons seront tirés de cette première saison pour nous offrir un divertissement de qualité du début à la fin l'année prochaine

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