5 juin 2017

"Art is love made public" Bilan : Sense8 - saison 2

Début mai, Netflix a diffusé la seconde saison d'une de ses séries phares, Sense8, que j'avais commencé l'année dernière sans trop rien en attendre. Très vite, elle est devenue l'une de mes séries favorites : les personnages sont tous plus attachants et intéressants les uns que les autres, les thèmes abordés sont beaux et font chaud au cœur, la série fait la promotion de la tolérance, de l'amour, de l'entraide, et surtout de l'acceptation - de soi, et des autres. 

J'ai eu la chance de pouvoir visionner le premier épisode de cette seconde saison un peu en avance et dans une salle de cinéma à l'occasion du festival Séries Mania qui se tenait à Paris en avril. Quelle claque ! 

Le reste de la saison est similaire : les arcs narratifs propres à chaque personnages se développent, avec toujours plus de scènes "chorales" où nos huit héros s'entraident jours après jours, jusqu'à devenir une de ses familles qui peuvent sembler un peu bancales et atypiques mais auxquelles on aimerait appartenir. Parallèlement, l'intrigue avec Whisper s'épaissit, on rencontre des membres d'autres clusters qui viennent élargir le champ des possibles au sein de cet univers. 


Je peux comprendre la frustration de certains : on n'a pas l'impression que cela avance vite, et peut-être en effet que les arcs de certains personnages auraient parfois pu être sacrifiés au profit de celui là, qui implique des enjeux plus importants qui donne plus de sens et un but à nos personnages. Mais c'est l'humain dans sa multiplicité et sa complexité qui est au coeur de la série (l'homo sensorium, certes), et cette dimension intime, où le développement de la vie de chaque personnage est au centre des intrigues me semble donc normal et pas le moins du monde inintéressant. Les personnages secondaires sont tous géniaux et on s'attache à eux autant qu'aux sensates que ce soit Dani, Hernando, ou Bug. La série offre toujours de grandes scènes : on rit, on pleure, on passe par toutes les émotions possibles. 




Toutes les scènes avec les huit personnages m'ont fait particulièrement chaud au cœur, et s'il ne fallait en choisir qu'une (car il y en a tellement), je choisirais la scène d'ouverture du premier épisode, qui fait se croiser Lito et Capheus pour un discours qui m'a retournée, donnant déjà le ton. Car c'est là aussi l'une des grandes forces de la série : les beaux discours qui te remuent jusqu'au fond de ton âme, qui trouvent un écho dans ton coeur, au point que tu ressors de ton visionnage avec l'envie irrépressible de croire désespérément que ce monde peut être beau et bon, tolérant et solidaire. Comme le dit Capheus, "It takes courage to remember that this is a world where our dreams do come true". Cette série me donne cette force. 

Le retour à la réalité est (très) dur. Mais c'est pour cela que je ne pardonnerais pas à Netflix de vouloir nous enlever cette série après seulement deux saisons : nous en avons besoin. Oui, j'ai besoin de voir des gens s'aimer comme ils le veulent, se battre pour être respecté, s’entraider et s'unir malgré les différences, et ce sans même s'être rencontré physiquement. De plus, ces personnages, cette famille, méritent une fin clôturée, digne d'eux et de l'amour qu'ils se portent. En bref : #RENEWSENSE8 et souvenez vous : 

"Nothing good ever happens when people care more about our differences than the things we share in common"